dimanche 22 août 2010

Vaut mieux être à la queue d’un lion que d’être à la tête d’un rat -Thomas Sankara

Thomas Sankara, un grand homme certes. Un personnage historique illustre au Burkina Faso. C’est dès l’âge de dix-neuf ans que ce dernier s’enrôle dans le service militaire du pays. Au fil des ans, il vit la guerre sous multiple façons entre autres au Madagascar et au Mali. C’est en 1982 qu’il rencontre Blaise Compaoré alors membre du service militaire également. Remplis de rêves et d’espoirs pour leur nation les deux compatriotes décident d’unir leur force pour mener un coup d’état en Haute-Volta (appellation du pays à l’époque) afin de renverser le gouvernement en place. C’est par les armes qu’ils réussissent à faire la révolution et à prendre le contrôle du pays l’année suivante, soit en 1983. Sankara devient alors président du pays. Ses idéologies tranchent grandement avec celles ayant jusqu’à ce jour dominées le pays. Sankara est celui qui change le nom du pays passant de Haute-Volta (nom laissé par la France colonisatrice) à Burkina Faso et qui instaure le nouveau drapeau. Burkina Faso signifie « Pays des hommes intègres » et est un mélange des deux langues locales majoritaires, soient le mooré avec le mot « burkina » qui signifie intègre et le djoula avec le mot « faso » signifiant pays. Derrière le nouveau drapeau instauré par Sankara, se cache une triple signification. Le rouge représente la révolution socialiste, le jaune de l’étoile représente la lumière qui a guidé cette révolution et le vert illustre la richesse agricole du pays. Sankara est un homme de valeurs qui a rapidement changé la face du Burkina Faso. Il défend l’émancipation des femmes, il dénonce l’excision, il encourage l’alphabétisation, il reconnait le sida comme étant une menace pour l’Afrique, il encourage l’économie locale entre autres en instaurant l’habit sankariste qui est fabriqué à partir de coton cultivé au Burkina et tissé par des artisans locaux, il dénonce la polygamie et les mariages forcés et il diminue les salaires de tous les fonctionnaires de l’état. Sankara brille par l’exemple, il va lui-même au travail à vélo, refuse d’avoir l’air climatisé dans son bureau, soutenant qu’une trop petite majorité de la population a accès à un tel luxe, et va faire son jogging avec les burkinabés de son quartier. Il tient une réforme agraire qui résulte en l’auto-suffisance alimentaire du pays en une seule année. Sankara ferme aussi les portes de son pays à l’aide international en soutenant que « celui qui te nourrit te contrôle ». Voilà ici que quelques exemples des multiples changements que Sankara inaugure au Burkina Faso. Il est un leader marxiste de la même trempe que Che Guevara qui amène un vent d’espoir sur la nation en entier. Or, un mois seulement après qu’il ait affirmé « On peut tuer un leader, mais une idée ne meure jamais », Sankara est assassiné lors d’un coup d’état orchestré par son frère Blaise Comparoé. Ce dernier soutenant que Sankara éloigne la France et la Côte-d’Ivoire qui sont pourtant des partenaires stratégiques. En 2010, Comparoé est toujours le président du Burkina Faso, 23 années plus tard. Quelques années après s’être auto-proclamé président, ce dernier a tenu les premières élections démocratiques du pays. Le 11 novembre prochain auront lieu des élections au Burkina Faso. Aucun doute ne plane vraiment autour de ces dernières, Comparoé sera réélu. Le Burkina étant redevenu le troisième pays le plus pauvre au monde, il est parfois difficile d’accepter que son président possède un avion présidentiel et une richesse plus grand que bon nombre de leaders mondiaux incluant les leaders canadiens et français. Mais demeurons optimistes, le Burkina vit une stabilité politique depuis 23 ans…

samedi 21 août 2010

Un petit billet informatif

Je sais! Je vous délaisse! Toutefois, je suis en train de vous préparer un billet un peu plus instructif que je vais tenter de publier sous peu.

En attendant, je vais bien! Très bien!

Depuis mon dernier billet, j'ai eu le temps d'aller au Canada cinq semaines. Ouf! Quelles cinq semaines! Quatre de formation super intense avec des gens formidables! Wow! Beaucoup trop d'apprentissages et de réalisations. Je vais tenter de vous en partager un peu bientôt.

Ensuite, je suis passée par la maison et j'ai eu la chance de voir plein de gens qui me sont tellement chers! Ça fait du bien! J'étais même présente pour la fête de ma chère nièce Laulau! 9 ans, ça se fête en grand!

Puis, il y a déjà une semaine que je suis de retour au Burkina. Wow! Tellement de choses à faire! Je capote! C'est fou comme j'adore mon placemnet jusqu'à maintenant!

Pleins de projets hyper stimulants autant à la FEPPASI qu'avec ISF.

D'ailleurs, je suis présentement à Ouaga pour travailler avec Dana un volontaire court terme professionnel. Il travaillera en éducation cet automne et c'est moi qui le coach...non mais tout pour rendre la fille heureuse!

Sinon, je vous ai mis un petit vidéo. C'est une partie de la route entre Léo et Ouaga avant mon départ en juillet (donc c'est déjà beaucoup plus vert). Un enfant avec qui j'ai joué au frisbee au Ghana, ma maison (ou vous êtes les bienvenus), une photo de notre visite sur la ferme des Budd en Ontario pendant la formation, la gang avec qui j'ai fait la formation, l'équipe d'Afrique de l'ouest au Ghana pendant la pause du frisbee avec nos observateurs et des vaches Ghanéennes!

Je vous en file plus quand j'en ai des bonnes!

jeudi 12 août 2010

lundi 9 août 2010