jeudi 29 mai 2008

Photos













Alors un blog photos !!
Ma maman d'accueil en train de transformer l'arachide.
Les noix de cajous que j'ai moi-même transformé!!
Ma case (maison)
Le grenier et une autre partie de la cours avec quelques personnes de la famille
La cuisine / salon / salle de rangement pour les vélos et moto
Mon vélo dans la cuisine
Le lit que je partage avec la maman et le petit de 8 ans
Le burkina vu des airs quand nous sommes arrivées
Des montagnes de mangues au marché de fruits de bobo
Mes petits rayons de soleil x 2
La douche et la toilette. Bref des murs de briques qui cache pendant que tu te laves à la débarbouillette et la latrine... ben simple un trou! Comme vous pouvez voir c'est pas trop haut donc une fois à l'intérieur les gens nous voit les épaules et la tête (vive ma petitesse... les plus grands, on en voit plus)
Voilà je donne plus de nouvelles bientôt!!


samedi 24 mai 2008

Oh le moral est de retour!!!

Salut à tous!

Je ne veux surtout pas vous faire peur avec mon blog. C'est vrai que le moral était très moyen quand j'ai écrit mon dernier blog. Mais justement, de l'extérioriser m'a permis de beaucoup mieux me sentir. Désolée, vous avez un peu joué le rôle de psy pour moi. Alors pas de panique, je ne suis pas traumatisé, je vais très bien même!

Comme promis, le service comme les Burkinabés l’appellent. Alors il y a eu plusieurs changements depuis mon départ du Canada et l’idée que je m’étais faite de mon placement. Qu’est-ce que je fais vraiment? Alors je travaille bel et bien avec Franck Sanou comme homologue. Franck est un jeune homme de 25 ans qui travaille pour le PAMER (un programme d’appui aux micros entreprises). Or, la première phase de ce projet se termine cet été, ce qui veut dire que Franck se retrouvera sans emploi. Cependant, il est un excellent conseiller en entreprise et souhaite s’ouvrir à son propre compte à travers L’AJPEE (ou quelque chose comme ça, je suis nul en acronyme, mais un truc pour les jeunes avec un esprit d'entreprise) . Pour ce faire, Franck a besoin d’un peu de développement personnel. C’est donc là que j’entre en ligne de compte. Je suivrai Franck dans ses déplacements et rencontres et tenterai d’identifier avec lui ses besoins et nous ferons par la suite du développement de capacités. Toutefois, tout mon travail ne se limite pas à ça. J’ai en effet un bureau au CRA (chambre régionale d’agriculture) où je tenterai aussi de donner mon petit coup de pouce en donnant des formations en informatique et en faisant un peu de traduction aussi entre autres. De plus, tout au long du projet, j’aiderai Boris (mon coach volontaire long terme) dans son travail sur la filière anacarde (noix de cajou). Les visites terrain que Franck et moi feront auront un intérêt spécial sur l’anacarde. J’effectuerai aussi sans doute un placement en village afin de travailler avec des transformatrices de l’anacarde pour essayer de mieux comprendre de l’intérieur pourquoi elle refuse constamment de passer à la technologie et n’arrive pas à se développer. Ainsi je passerai les premières semaines sur la route dans la région de Banfora avec Franck et au bureau afin de m’informer sur l’anacarde et de cibler mon travail avec Franck. Par la suite j’effectuerai sans doute mon placement avec les transformatrices avant de retourner à Bobo-Dioulasso pour le mois d’août pour le travail final avec Franck et la rédaction de rapports et de recommandations sur l’anacarde. Voilà un peu mon travail. Il va sans doute changé au fil du temps, mais c’est l’idée que je m’en fais pour le moment. Les premiers jours ont été très enrichissant et m'ont déjà permis de découvrir deux petites communautés.

Maintenant, la vie de famille. J’habite avec une dame (28 ans) et son fils dans une petite case de deux pièces (la chambre et la cuisine/salon/salle de lavage/rangement/tout). La case se trouve dans une cours avec trois des sœurs de la dame, la vieille (la maman) et un cousin. Il y a aussi trois petits enfants, des dizaines de poules, coqs, ânes, chèvres, chiens, chats, etc. Il y a même parfois des bœufs et des moutons qui passent par là. Il n’y a pas l’électricité ou d'eau à la maison et les latrines/douches sont celles ou quand tu es debout ta tête et tes épaules dépassent. C’est un peu étrange de se dévêtir pour se sceaué (la version douche africaine) tout en regardant les personnes dans la cours. Les enfants du voisinage se plaisent bien à m’appeler toubabou (blanche) ou tanty (tante) et à me toucher partout tellement ils n’en reviennent pas que je suis réelle. Le deuxième soir, j’ai sorti mon frisbee et j’ai fait un malheur. J’avais soudainement 20 amis! La case est bien habitée par les souris, chauve-souris, cafards, fourmis, araignées et centaines d’autres espèces non identifiés. C’est un peu comme faire du camping. J’aime bien. La nourriture est bien. J'ai fait le chili pour eux aujourd'hui. Ils voulaient que je cuisine, pas facile de trouver les ingrédients ici disons. Le petit n’aime pas le tô alors la maman s’efforce pour faire autre chose. D’ailleurs cette maman, elle est transformatrice d’anacarde. Je dors avec la maman et le petit dans le seul lit de la maison. Le petit bouge tellement. Je me fais foutre une volée chaque soir. Coup de genou dans le ventre, coup de coude dans l'oeil et j'en passe. Ils sont des gens bien sympathiques et je tente tant bien que mal d’apprendre un peu de djoula pour pouvoir communiquer avec la vieille. Vraiment, c’est l’expérience africaine à souhait.

Je crois que je suis finalement en train de trouver un peu ma place ici et à m'y plaire. Je me suis ahetée un vélo et c'est comme ça que je me trimbale. ça aide beaucoup à l'intégration!

Souriez!

vendredi 23 mai 2008

Banfora

Alors l'arrivée à Banfora n'a pas été aussi que je ne l'aurais souhaité. La petite ville est vraiment bien. Je m'y plait beaucoup. De tout, mais un peu moins de tout ce que je n'aimais pas ailleurs (pollution..). La première journée, nous avons rencontré mon superviseur M. Sombié de la CRA (centre rural d'agriculture). La chaleur était vraiment pesante et je me suis même tapé mon premier PETIT coup de soleil. La journée allait très bien. Les discussions avec Boris sur le bus était très intéressante et j'étais fasciné par toute la verdure.

Malheureusement, les choses se sont un peu gâtées par la suite. Premièrement, nous avons passé à côté d'une petite école primaire. J'étais toute heureuse à l'idée d'entendre des petits...cependant j'ai bel et bien entendu des cris, mais ce n'était pas des cris de joie. Un petit pleurait à s'en fendre l'âme tandis qu'on entendait les coups de fouet s'abattre sur sa peau. Mon coeur s'est littéralement déchiré à ce moment. Je sais bien que c'est pratique courante ici, mais on ne peut jamais vraiment s'y faire à l'idée, du moins pas moi.

Par la suite, nous sommes allés rencontré ma future famille. J' ai été très surprise par la tournure des évènements. Je ne croyais pas que tout allait se passer si vite. On m'avait toujours dit que le processus allait prendre quelque temps. Le temps nécessaire pour que je trouve une famille avec laquelle je me sentais à l'aise. Or, le tout s'est fait là et j'ai emmenagé immédiatement. Je suis encore en processus de réflexion à cet effet. Je ne sais pas trop ce qui va se produire. Je vous tiendrai au courant.

Le temps file et je n'ai toujours pas parlé du service (le travail). Prochain blog, promis!

lundi 19 mai 2008

Un premier aperçu de l'afrique!

Ouf tellement de choses se sont passées depuis mon départ. Premièrement, la session de formation à Toronto la semaine dernière a été extrêmement riche en apprentissage. Nous nous sommes beaucoup questionné sur le développement et tous les systèmes qui l'entourent. Nous avons aussi eu la chance d'échanger avec quelques personnes qui ont déjà été outre-mer, le rêve est graduellement devenu de plus en plus réalité.

Notre départ pour le Burkina a été devancé un peu, ainsi au lieu de partir le jeudi, nous sommes partie le mercredi. Le voyage s'est très bien déroulé. Nous avons fait une escale à Paris puis à Niamey au Niger. Un premier petit...le Niger, c'est SEC. Que du désert soudain. Wow! C'était comme soudainement être dans un film. Puis, finalement, le Burkina, Ouaga. Déjà beaucoup plus vert que le Niger. Après les douanes, le temps était venu d'y tremper pour vrai cette fois.

Tout était tellement différent. L'odeur. Les couleurs. Les sons. Les images.

Nous nous sommes installés à une mission religieuse le temps de la formation au pays. Le grand confort pour l'Afrique. Encore des douches et des toilettes. Nous y avons rencontré la plupart des volontaires long terme, nos coach. Nous avons été initié à la nourriture Burkinabé et nous avons fait nos premiers pas au marché. Fred est soudainement devenu mon mari! J'ai acheté mon premier habit et je me suis loyalement fait avoir...on apprend!!

Le choc a commencé un peu. J'ai compris hier sur la route entre Ouaga et Bobo-Dioulasso ce qui me troublait depuis mon arrivée au Burkina. La pauvreté ne m'affecte pas autant que je ne l'aurais cru, ce qui me dérange vraiment, c'est la mauvaise intégration de la modernité à ce traditionnalisme.

Hier, je suis pqssée de la grande ville hyper pollué mais à la fois tellement dépourvu aux petits villages avec les vrais huttes pour atterir à Bobo. Une ville encore, mais tellement mieux. eaucoup moins agressive et pollué. Je suis beaucoup mieux ici. J'y suis qvec Boris, mon coach; Alanna, sa copine (qussi volontaire); Fatou et Judit (deux autres stagiaires). Aujourd'hui, j'ai rencontré mon homologue Franck. Il semble être un gars super. J'ai bien hâte de voir un peu plus mon boulot. Je pars demain pour Banfora ou tout commence pour vrai!

Je vais vous donner un peu plus de détails sur le travail bientôt. Je devrais être souvent sur le terrain qvec les producteurs et les transformateurs.

*Bonne fête en retard Mimi! J'ai pensé à toi le 16, mais je n'ai pas eu le temps de t'écrire.

Bonne journée!

vendredi 16 mai 2008

Au Burkina

Arrivee! Enfin La semaine de formation a ete extremement enrichissante et nous avons finalement pose pied en terre burkinabe hier Je vais prendre le temps decrire un vai blog quand je serai un peu plus installe. En attendant un mot: Magique

lundi 5 mai 2008

Où est le Burkina? Voilà!

Et Banfora, plissez-vous un peu les yeux. En bas à gauche, vous devriez le trouver!




Allez hop...on embarque!

Ingénieurs sans frontières (ISF)

Je vous vois tous avec vos sourcils en forme d’interrogation, me regardant gentiment et me disant: C’est quoi le rapport, t’étudies pas en éducation toi?

Eh oui! L’éducation, c’est justement ça qui m’a amené vers ISF. J’ai commencé à m’impliquer avec ISF à l’automne 2006 à travers les sensibilisations dans les écoles secondaires (SES). J’avais le goût de passer encore plus de temps avec les jeunes et en plus, ISF me permettait de le faire tout en parlant de sujets qui me touchent énormément, à commencer par la problématique d’accès à l’eau potable. J’ai goûté à ISF et je n’ai pas été capable de m’en défaire. J’avais réussi à trouver un organisme qui me rejoignait en tant que personne à Sherbrooke, le bac commençait bien!

Puis l’automne 2007 s’est pointé et la petite Val avait besoin de nouveaux défis. Les SES étaient encore là et me faisaient toujours autant vibrer, sinon plus, mais les autres projets d’ISF commençaient à m’interpeller drôlement. Un coup de tête, quelques formulaires de remplis et une entrevue de sélection plus tard, on m’a appris que j’étais l’une des deux stagiaires courts termes pour Sherbrooke à l’été 2008.

Me voilà donc embarquée dans le bateau fébrile et trouillarde à la fois. Il n’y a plus de retour en arrière, le grand départ se fait dans 3 jours!

C’est bien beau tout ça, mais vraiment, qu’est-ce qu’ingénieurs sans frontières?

ISF, c’est un jeune organisme qui a été fondé en 2000 par deux ingénieurs de la région de Toronto. Depuis, il y a eu des petits! En 2008, ISF Canada compte 25 sections universitaires et 5 sections professionnelles à travers le pays. Toutes ces personnes croient en la mission d’ISF et tentent dans leurs gestes au quotidien de contribuer à son accomplissement. Mais quelle est cette mission? ISF a pour mission de promouvoir le développement humain en donnant accès à la technologie appropriée. Ainsi, ISF croit que la pauvreté n’est que le résultat d’un manque d’opportunités et veut tenter d’enrayer la pauvreté mondiale.

Pour ce faire, ISF travaille dans deux volets principaux. Premièrement, un nombre d’efforts inestimables sont mis dans la sensibilisation ici même au Canada. Les différents sections organisent constamment des ateliers sur des problématiques mondiales et tentent de sensibiliser autant les jeunes du secondaire et les universitaires que le grand public. Deuxièmement, ISF envoie des volontaires gradués universitaire long-termes (12-36 mois) et des volontaires en cours d’études universitaires court-termes (4 mois) dans quatre pays Africains (Burkina Faso, Ghana, Malawi, Zambie) pour y faire du développement humain.


Maintenant, pourquoi avoir choisi ISF?

Parce que je crois en leur approche. Ainsi, ISF n’envoie pas seulement des petits occidentaux qui prétendent tout savoir en terre africaine. ISF s’efforce plutôt de jumeler les stagiaires avec des organismes locaux déjà existants et d’aider les membres de ces organismes à développer leur plein potentiel. Je crois pertinemment qu’une telle approche favorise l’échange d’expertise entre les deux parties, ce qui rendra l’expérience tout autant enrichissante pour moi que pour eux.

Et moi, qu’est-ce que je ferai exactement?

Je serai dans la petite ville de Banfora, dans le sud-ouest du Burkina, à environ 90km de Bobo-Dioulasso. Le coin un petit plus touristique du Burkina grâce aux pics de Sindou, aux cascades et aux hippos. C’est aussi un coin un peu plus humide où la production de fruits et légumes est apparemment plus importante que dans le reste du pays.

Je travaillerai avec deux organismes locaux pendant mon séjour là-bas. Tout d’abord, je travaillerai avec le Bureau d’appui à la Micro-Entreprise (BAME) qui a pour mission de contribuer au développement économique de la région du sud-ouest du Burkina Faso par le développement de la petite et moyenne entreprise. Plus précisément, mon travail sera orientée vers un projet actif au BAME, soit : la réalité de vie des producteurs de la filière anacarde* (c’est-à-dire influencer et coordonner les actions des différents intervenants sur la filière anacarde au Burkina Faso).

* L’anacarde est ce que nous appelons communément la noix de cajou ici.

Aussi, je travaillerai avec l’Association des jeunes pour la Promotion de l’Esprit d’Entreprise (AJPEE). Avec l’AJPEE, j’aurai un projet spécifique, soit : le développement personnel mutuel avec un conseiller en entreprises qui tente d’établir un centre de ressources capable de donner des services privés de développement de l’entreprise aux jeunes entrepreneurs de sa région.

Alors voilà ma réalité. Je m’apprête à sauter à pieds joints dans ce nouvel univers dans un peu moins de trois jours déjà. J’ai hâte d’apprendre, hâte d’être confronté à moi-même et de grandir à travers tout ça. Je suis aussi remplie de craintes, il n’y a pas de doute là-dessus. Je sais que je serai débosselée et que mes valeurs profondes seront confrontées. On me parle bien souvent des difficultés physiques auxquelles j’aurai à faire face. C’est bien certain que je ne souhaite pas être malade toute la durée du périple, mais pour moi, tout cela n’est qu’une infime partie de cette aventure. Le grand défi demeure psychologique et intérieur.

On me demande souvent ce qui me pousse à me mettre à l’épreuve comme ça. Les mots ne peuvent pas l’expliquer. C’est dans mes trippes. C’est ce qui me fait avancer, ce qui me fait sourire, me fait vivre. C’est ce qui me rend heureuse. Allez hop…on embarque!